KEY INFUSER est une start-up créée à Valbonne qui fabrique et commercialise une plateforme unique de démonstration, comprenant un robot interagissant avec les interfaces digitales type smartphones et objets connectés. Elle a été primée en 2017 à la prestigieuse Digital Marketing Innovation World Cup en étant la seule finaliste française. Elle vient également de rejoindre le plus grand incubateur du monde, la Station F à Paris, via le programme Fellowship de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

[EDIT] En 2018 robot KiOne de Key Infuser s’exporte dans 9 pays grâce notamment à des partenariats avec Samsung, Orange et SFR.

Nous avons interviewé sa co-fondatrice Domitille Esnard-Domerego qui a suivi le parcours d’accompagnement PME Innovation de l’IRCE.

 

« Il faut des moyens efficaces pour que les gens les comprennent »

 

Domitille Ensrad-Domergo, pouvez-vous nous raconter votre parcours personnel en quelques mots ?

Diplômée ingénieur ESIEE, je suis issue du monde de la microélectronique, de la R&D dans le domaine des télécommunications. J’ai alterné startup et grand groupe international avec l’innovation et la vision produit comme leitmotiv : très certainement, votre smartphone, votre tracker ou votre oreillette BT utilise un de mes brevets.

Comment est né au départ le projet Key Infuser ?

L’idée de KiOne, le robot démonstrateur d’expériences digitales, m’est venue étonnamment dans un musée présentant des instruments de musique. Ceux-ci étaient éteints, sans vie, j’avais envie d’entendre leurs sons, leurs mélodies. La robotique de démonstration est apparue comme une évidence pour tous ces objets vivants et interactifs, autant les instruments que les smartphones et autres produits digitaux.
Or, certaines applications sur smartphones sont stratégiques, associées à des enjeux forts pour leurs marques. Il faut des moyens efficaces pour que les gens les comprennent, les adoptent et c’est là où notre robot a une valeur unique.

 

« Il faut à la fois être malléable et garder un cap solide »

 

Pourquoi avoir choisi de suivre le parcours PME Innovation de l’IRCE (en 2014) et que vous-a-il apporté ?

Entre l’idée et le projet, il y a un grand pas à franchir. Si la propriété intellectuelle était un terrain connu, la stratégie d’entreprise, et particulièrement celle de l’entreprise innovante, était à acquérir. J’avais besoin d’être formée rapidement, d’ébaucher le projet dans un cadre pro. La rencontre avec les autres entrepreneurs est aussi un atout de cette formation, nous avons cofondé Key Infuser avec Marc, rencontré justement durant ce parcours.

Où en est Key Infuser aujourd’hui et quelles sont vos ambitions pour la suite ?

Nous avons entamé notre phase commerciale avec des clients comme Bouygues Telecom, Carrefour Banque, Accenture. Nous avons été reconnus comme l’une des startup du digital marketing les plus disruptives au monde. Nous travaillons maintenant sur la mise en volume de notre solution ainsi que sur son internationalisation. Cela nécessite une phase d’industrialisation, de R&D et de partenariats commerciaux qui s’accompagnent d’une levée de fonds. Nous entamons cette dernière en ce moment.

Avez-vous un conseil à apporter aux jeunes entrepreneurs qui voudraient se lancer dans un projet d’entreprise innovante ?

Travailler sa gestion du risque : plus un projet est innovant plus il est truffé d’inconnus, de rebondissements. Il faut à la fois être malléable et garder un cap solide : On appréhende chaque risque, on met en place une contre-mesure et on avance.

Suivez l’actualité de Key Infuser sur le site de l’IRCE.